Les Mondes de P-Val: mars 2012

mercredi 28 mars 2012

Le cloud est-il le signal fort d'un changement de Monde pour les DSI ?

Les directions métiers contournent les DSI avec le cloud
P-Val travaille depuis 2011 avec les Directions Générales et les DSI pour faire évoluer leur Monde IT (Information et Technologies).
Notre but est de les aider à se synchroniser avec les évolutions de leur environnement : comportements clients, crise économique, développement durable, nouveaux business-models informatiques.

Dans ce cadre, la problématique du cloud est très révélatrice des risques de désynchronisation entre le Monde des DSI et celui de leurs clients internes. 
je vous livre ici un article du Monde Informatique du 28 mars pour alimenter votre réflexion sur ce thème :

"Le cabinet Forrester Consulting vient de publier une étude basée sur une enquête auprès de 327 architectes et administrateurs d'infrastructures d'entreprises aux Etats-Unis, en Europe et en Asie-Pacifique. Selon celle-ci, les directions métier désirent toujours plus de flexibilité, de souplesse et de réactivité et, pour atteindre ces objectifs, recourent de plus en plus à des services extérieurs de cloud sans en référer à la DSI. Ainsi, 73% des répondants européens considèrent que, pour une direction métier, le recours à un cloud extérieur est un moyen de contourner le service informatique"


Quelle est la réaction des DSI selon vous ? Dans quel Monde répondent-ils ? Sont-ils en train de se resynchroniser avec leurs "clients" ?

"Les DSI doivent ainsi réagir à cette menace pour leur position. Pour 81% des répondants, la réponse adéquate est d'intégrer les différentes formes de cloud public dans une stratégie globale pilotée par la DSI. Pour 58% des répondants, la tactique du recours direct par une direction métier au cloud extérieur accroît la complexité du système d'information. Pour 71% se pose la question de la garantie de la qualité de service qui revient normalement à la DSI, ce qui est  impossible à assumer si elle n'est pas décideur. Or la complexité est justement l'un des problèmes récurrents auxquels les DSI sont confrontés. La réduction de la complexité et des coûts induits est la première priorité pour la plupart d'entre eux"

Pas sûr que ces réponses soient la preuve d'un changement de Monde !
J'ai la perception que les DSI interrogés répondent dans leur Monde actuel sur le mode "tout doit passer par nous", sans se projeter dans un Monde cible qui pourrait être plus synchrone avec leurs Directions clientes, 

P-VAL aide les DSI à mieux comprendre ce que "dit" leur environnement et les guide pour construire leur stratégie d'action.
Je vous soumets deux questions que peut se poser un DG ou un DSI pour initier une réflexion "Monde cible"
  • Pourquoi mes Directions Métiers cherchent-elles des solutions dans le Cloud sans passer par ma DSI  ?
  • Pourquoi ma DSI n'est pas à son côté, proactive, dans cette recherche de solution ?

Laurent Dugas

mardi 27 mars 2012

« Faut-il donner un nom à nos produits ? »

Un de nos clients vend des solutions d’efficacité énergétique à des grands comptes. Leur Direction Marketing  est chargée d’imaginer les offres de services et de les mettre sur le marché via leurs réseaux commerciaux.

Question métaphysique que nous pose cette Direction Marketing «faut-il donner un nom à nos produits ?»
La question semble anodine et pourtant :

Un nom = Un produit = Nous vendons des produits …

… Contradiction ! Cette entreprise vend des solutions, pas des produits.

La logique d’une solution est d’être construite sur-mesure pour chaque client en réponse à ses enjeux (douleurs pour les spécialistes), bien sûr sur la base de briques de savoir-faire. Et donc, donner des noms à des produits va pousser les réseaux commerciaux à «pousser les produits», avec le problème supplémentaire de ne jamais avoir le bon produit à proposer au client.

Conclusion : si votre stratégie est d’avoir un positionnement « solutions », soyez cohérents. Donner un nom à des produits est probablement un signe d’incohérence entre la stratégie annoncée et la réalité opérationnelle. C’est confusing pour les clients et les équipes.

Bruno Jourdan

lundi 19 mars 2012

Gutenberg, inventeur de l'imprimante ?

Emeric a 7 ans.


Hier soir à table, il m'a posé cette question :
"dis-moi Papa, Gutenberg, il est bien l'inventeur de l'imprimante ?".

J'ai écouté sa question avec un mélange de fierté et d'inquiétude.
Je suis sûr d'une chose, son Monde est un peu différent du mien.

François Varin

vendredi 16 mars 2012

halte à l'invasion bureaucratique !


Voici un exemple de la transformation d'un Monde domestique conduit par les équipes elles-mêmes

Les hollandais sont des personnes très pragmatiques, mais ils n'échappent pas de temps à autre à la bureaucratie, avec ses aspects désresponsabilisants.
Ainsi le gouvernement Hollandais a décidé de sous-traiter la réservation des salles de réunions de ses bâtiments à une agence externe, avec un tas de formalisme.
 La justification"Monde" était "les personnes sont trop propriétaires de LEUR salle : la fluidité est donc très faible"
Les employés se sont donc trouvé confronté à un changement de Monde : passer d'un Monde Domestique "Ma salle" à un monde Civico-Bureaucratique " Justifiez que vous avez réellement besoin d'une salle à travers le formulaire A223" .... et vous aurez la réponse dans x jours


Certains se sont rebellés. Ils ont cherché une solution leur permettant d'éviter les barrières bureaucratiques.
  • Un initiateur a tweeté ses collègues pour exprimer son ras le bol et un groupe s'est rapidement formé pour utiliser des logiciels open-source pour construire leur propre système de réservation. Ils ont progressivement "signés" les bâtiments les uns après les autres.
  • L'application traite aujourd'hui 53 bâtiments avec 554 salles de réunions à travers tout le pays.
  • Au delà de l'aspect technique web 2.0 de l'application, le fait marquant est la réinventions de leur Monde domestique "Ma Salle", pour inventer  un Monde domestique moderne "Nos salles" avec un sens du service à se rendre mutuellement, sans passer par les contraintes d'un monde bureaucratique, qui était pensé sans eux.

Ce système de réservation est une véritable passerelle entre deux Mondes différents.
  • Elle est intelligente car construite par les équipes elles-mêmes.
  • Elle traite un vrai problème pour elles.
  • Elle le traite en capitalisant sur les points forts de leur Monde, tout en modernisant fortement la pratique

Et si vous invitiez vos équipes à dessiner leur Monde voulu et à créer leurs propres passerelles, plutôt que de forcer des réponses à leur place ?

Laurent Dugas

mercredi 14 mars 2012

P-VAL et l’inspecteur Maigret, même technique

Luc Boltanski est notre maître ès Mondes. Cette grille de lecture nous permet de comprendre chez chacun de nos clients quel est le Monde qui va faire réussir leur stratégie. Luc Boltanski est aussi un maître en enquêtes policières et vient d’écrire un livre sur ce thème Énigmes et complots, chez Gallimard.

Un article de Télérama du 7 mars 2012 signé Olivier Pascal-Mousselard rapporte une comparaison que fait Luc Boltanski entre le travail de Maigret et celui des sociologues … et nous ajoutons celui de chaque consultant de P-VAL : 
" … son absence de singularité lui permet de s’immerger dans le milieu où s’est produit le crime : il en respire l’atmosphère, en saisit les normes implicites, et les intuitions qu’il engrange le mènent directement au coupable … à sa façon, Maigret anticipe donc sur la figure du sociologue/consultant, qui refuse lui aussi de s’en tenir à la stabilité officielle du Monde et se met en quête de vérités plus profondes… ".

Bien sûr P-VAL n’enquête pas dans le but d’incriminer quelqu'un mais de comprendre en quoi le Monde actuel de notre client peut ou pas faire réussir sa stratégie, puis, si besoin, de construire son Monde voulu.

Bruno Jourdan

jeudi 8 mars 2012

Shimon Peres : Changer LE Monde ou changer DE Monde ? V2

Bonjour

 
La mission de P-VAL est de vous aider à "changer votre Monde pour réussir votre stratégie". Elle permet de vous synchroniser mieux, plus vite, avec le Monde de votre environnement.
 
Nous avons toujours été perplexe devant l'usage très commun du terme  "changer LE Monde", souvent accompagné de "il faut", grand ami de "Yaka" et "Fokon"
 
Le dernier exemple en date est la video de Shimon Peres pour changer le Monde dans sa page facebook.(cliquez sur le lien)
  • Vue ?
  • Fort louablement il nous dit qu'il faut changer le monde pour créer la paix. Parfait
  • Mais il ne dit pas trop comment faire : "Speak up !" .... certes mais n'est-ce pas un peu léger ?
 
Que pourrait ajouter le lecteur assidu du livre "changer DE Monde" ou de ce blog ?
 
Il dirait que notre Monde à nous est différent du monde des autres : la paix ne sera donc pas la ressemblance, l'identité : L'autre ne viendra pas dans notre Monde, nous non plus d'ailleurs nous n'irons pas dans le sien, qu'il soit Israélien, Palestinien, ou autre
 
En revanche ce que nous pouvons faire pour Aller vers Un Monde plus propice à la Paix c'est :
  • Accepter notre propre Monde : souvent nous le nions, que ce soit par dérive "politiquement correcte" ou par "poujadisme". Par exemple pour prendre la campagne politique actuelle l'immigration est-elle un sujet important de notre Monde : si oui, si non, pourquoi_ : comment justifions-nous notre positon, notre Monde ?
  • Ensuite et seulement ensuite, nous pouvons écouter le Monde de l'autre : quel est-il ? en quoi est-il différent du notre /semblable ? Comment l'autre justifie son action ?
  • Enfin c'est constater nos différences, sans chercher à les nier ou à les combler. Ce que nous disons dans l'approche Monde c'est qu'il faut trouver des passerelles qui permettent de synchroniser les Mondes au lieu de faire la guerre Les premières passerelles sont à faire sur les points les plus proches entre les Mondes et oublier les points les points les plus éloignés

L'homme de paix, se connaît, écoute l'autre, cherche à créer un lien sur ce qui pose le moins de problème
  • En lisant les journaux j'ai souvent l'impression que nous faisons exactement l'inverse : nous ne nous sommes pas honnêtes dans notre connaissance de nous même, nous jugeons l'autre avant de l'écouter, nous nous focalisons sur les points de désaccord maximaux !
C'est peu, mais c'est très concret comme le montre le livre Monde page 20 avec l'expérience d'une paix construite entre Indiens d'Amérique du Nord et colons Français

 
So, dear Shimon, call us, we want to help you changing the world

 
Laurent Dugas
PS : j'ai revu ce message car mon cher associé, Bruno, m'a alerté sur la marge de progrès que j'avais ! Alors si vous avez des idées pour aller plus loin , aidez moi !