Les Mondes de P-Val: Qu’est ce que les leaders d’aujourd’hui ont à apprendre des missionnaires ?

lundi 7 février 2011

Qu’est ce que les leaders d’aujourd’hui ont à apprendre des missionnaires ?

J’ai bien conscience que l’image et le travail des missionnaires quelle que soit la religion qu’ils cherchent à promouvoir n’ont pas toujours été bons. Tous n’ont pas été des Mère Teresa et j’espère donc que je ne choque personne en tentant cette transposition entre les leaders d’aujourd'hui, dans le Monde de l’entreprise en particulier, et les missionnaires.

Le sens de ce post est limité à vous présenter le paradoxe suivant : comment quelques dizaines de missionnaires ont réussi en quelques dizaines d’années à partir du début du 19e siècle à obtenir le résultat qu’aujourd'hui 95% de la population des iles du pacifique se considèrent comme chrétiens, et ce sans jamais employer la force.
Ces missionnaires ont donc atteint le résultat de tout projet de transformation : « créer un Monde auquel les autres ont envie d’appartenir » - sans juger de l'opportunité du changement de Monde.
La performance est remarquable surtout si on la rapproche des milliers d’iles concernées et du faible nombre ce ces missionnaires, 14 par exemple pour toute la Polynésie. Le nombre d’iles, c’est l’équivalent dans un grand groupe international du nombre de business units et de filiales. 14 personnes, c’est la taille d’une équipe projet en charge de réussir un projet de transformation.
Cette transposition m’est inspirée par les travaux de Claude Prudhomme qui est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon. Il s'est spécialisé dans l'histoire de la diffusion du christianisme par les missions depuis le XIXe siècle. Allez lire Claude Prudhomme. Il illustre ce que nous décrivons dans notre livre « Changez de Monde pour réussir votre stratégie ».
Un seul exemple : les missionnaires/leaders ne cherchent pas à faire table rase du passé, ils cherchent à créer des passerelles qui sont des correspondances entre l’ancien Monde et le Monde voulu. On parle en sociologie « d’inclusivisme ». Le rite est gardé mais on ajuste son déroulement au nouvel objectif … qui est négocié et pas imposé.

Pour terminer par une note plus polémique, il faudrait se décider à évangéliser les dockers français pour leurs donner envie d’appartenir à un Monde qui permette aux ports français de survivre face à leurs concurrents étrangers.

Bruno Jourdan

1 commentaire:

  1. Passionant et si vous nous décryptier le monde des Dockers ? et comment le faire évoluer

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