Les Mondes, il suffit de s’entraîner un peu pour découvrir que cette grille permet de comprendre beaucoup de situations et de comportements d’entreprises ou d’individus puis d’imaginer un plan d’actions.
Dernière en date de mes observations. Une éditrice d’une grande maison d’édition française m’a expliqué la différence fondamentale de Monde entre les romanciers français et les romanciers américains. Beaucoup de romanciers français dit-elle pensent que leur écriture est le résultat d’une forme de jaillissement, d’inspiration, de premier jet. A-contrario, le romancier américain considère que son premier jet est une base, que le travail commence après et que ce travail va être long.
Cette éditrice me donna plusieurs preuves de son analyse. Première preuve : les remerciements à la fin des livres. Le romancier français remercie sa femme, l’américain remercie vingt personnes, tous ceux qui ont contribué au travail de relecture et de réécriture. Deuxième preuve, les ateliers d’écriture dans lesquels s’inscrivent les auteurs. Rares en France, très nombreux aux États-Unis.Et alors quelle différence sur le résultat final ? La réponse de l’éditrice est claire : beaucoup de premiers jets de romans français n’aboutissent pas … tout simplement parce qu’ils ne sont pas assez bons pour être publiés. Chez P-VAL nous dirions que la volonté du romancier américain de se synchroniser avec le Monde de ses clients est - en moyenne - plus forte que celle du romancier français.
Dernière remarque de cette éditrice : ce sont les romanciers les meilleurs et déjà reconnus qui acceptent le plus de retravailler leur premier jet. Question à vous lecteurs, que feriez-vous pour aider le romancier français à changer de Monde ?
Bruno Jourdan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire