L’objectif de ce kick-off était de mobiliser en
profondeur ces managers sur la vision et la stratégie de cette entité mais
aussi sur le « comment nous allons réussir à atteindre cette ambition ».
Nous avons aidé le patron de cette filiale et son comité
de direction à formaliser leur Monde de performance, morceau essentiel du « comment
réussir ».
Ce que je veux vous faire partager ici est la manière
avec laquelle ce patron et son comité de direction ont expliqué, mobilisé, fait
approprier ce Monde voulu de performance.
Ils ont fait quelque chose d’exceptionnel en termes de communication.
Ils ne se sont pas limité à expliquer le Monde qu'ils voulaient mettre en œuvre,
Ils l’ont mis en œuvre pendant le kick-off.
L’organisation du kick-off était Monde voulu
Les messages étaient Monde voulu
L’organisation décrite était Monde voulu
Les process de fonctionnement décrits étaient Monde voulu
La gestion des questions/réponses étaient Monde voulu
Les sujets et le fonctionnement des ateliers de travail étaient
Monde voulu
Le look and feel était Monde voulu
Autrement dit, dès le lancement de cette filiale, le
comité de direction a décidé de ne pas montrer l’échafaudage.
L’immeuble n’en avait plus besoin, alors même que les enduits n’étaient pas
encore secs. Il était déjà dans ce Monde de performance.
Faut-il toujours copier ce modèle de communication ?
Oui, si vous êtes sûr que votre immeuble - votre organisation vos process, vos systèmes
de travail collectif, vos systèmes de reconnaissance – sont déjà Monde voulu
Oui, si votre leadership managérial est fort
Oui, si vous avez intériorisé ce Monde voulu, s’il est
devenu structurant pour vous-même
Oui, si votre Codir est déjà soudé par ce Monde voulu et
va faire approprier le Monde voulu par mimétisme
Quatre oui … enlevez l’échafaudage.
Mais attention, enlever l'échafaudage ne veut pas dire que le résultat est acquis : le comité de direction est Monde voulu, les 30 managers ont vu le Monde voulu, leurs 150 collaborateurs ne sont pas encore Monde voulu... d'autant plus qu'ils arrivent d'un autre Monde.
Bruno Jourdan
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