Cette entreprise française avait été rachetée il y a 7
ans par un concurrent anglo-saxon. La fusion s’était faite, sans joie mais sans
crise et les salariés l’avaient jouée « bons soldats ». Au fil des
ans les résultats financiers étaient restés comparables aux entreprises du
secteur.
Vue par les dirigeants, cette fusion était donc une
réussite.
Et puis en fin d’année dernière, les salariés de cette
entreprise apprennent qu’ils viennent d’être rachetés par un concurrent nord-américain.
Florilège des réactions : « soulagement »,
« joie », « délivrance ». Ces sentiments
positifs sont tellement forts qu’ils sont visibles par tous : clients, partenaires,
fournisseurs.
Enseignement : les
dirigeants passent très souvent à côté de ce qui va faire la réussite de leurs
opérations d’acquisition.
Leur énergie est consacrée à aligner les organisations,
les processus et à faire partager leur culture en mode « colonisateurs ».
Le résultat apparent est satisfaisant. Mais imaginez ce
qu’aurait pu être la performance de cette entreprise si pendant 7 ans ses
salariés avaient été heureux, contents et engagés en profondeur.
Bruno Jourdan
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