Une usine d’embouteillage de ce leader mondial des boissons sans alcool est confrontée à un problème latent chez son personnel, ouvriers et cadres confondus. Démotivation, absentéisme, on ne parle pas de « souffrance au travail » mais presque.
Interviews du personnel, d’où il ressort un ras le bol du « toujours plus de projets ». Autres formulations : « trop de changements », « rien n’est jamais stable », « on ne peut plus se concentrer sur l’essentiel », « des tas de gens du siège dont on n’a jamais entendu parler nous font toujours plus de demandes ».
Interviews des managers du siège, à l’origine des projets : ils expliquent et justifie la pertinence de leurs projets.
Lecteur de ce blog, spécialiste des Mondes, quelles sont vos pistes d’analyse … 5’ de réflexion.
Pistes de corrigé :
La GRANDEUR des managers du siège est « le projet ». Ils sont reconnus, valorisés, promus sur leur capacité à gérer des projets … pas étonnant qu’il y ait autant de projet.
Que faire ?
Un consultant en organisation répondra sans doute autour d’un projet - de plus - de « gestion de portefeuille de projets et priorisation ». Il expliquera aussi sans doute qu’il faut que les projets soient mieux expliqués au personnel de l’usine. Il parlera de conduite du changement.
Je ne sais pas ce que serais la réponse de P-VAL à cette question mais je sais que si nous ne changeons pas la grandeur des managers du siège (le projet), il y a très peu de chance pour que le problème soit résolu. Le toujours plus de projets l’emportera.
Faut-il alors renoncer aux actions, aux changements, aux améliorations. Bien sûr que non – d’autant plus que les tenants du projet répondront que sans projet, un sujet n’existe pas dans une organisation.
Lecteur, quelles sont vos réponses à ce paradoxe.
Les objectifs du salarié dans une unité opérationnelle sont avant tout concentrés sur la continuité de leurs emplois. Il se trouve spécialisé de part la tache qu’il effectue et du secteur de production dans lequel il se trouve. C’est vrai de l’ouvrier, de l’employé mais aussi du cadre qui souvent est sorti du rang. Il est isolé car il n’y a pas un autre emploi similaire et disponible à proximité. Le mot important est ‘Proximité’. Les projets lui font peur car ils sous entendent plus ou moins explicitement le changement qui est vécu comme une menace sur l’emploi et au delà sur la position qu’il représente.
RépondreSupprimerCompagnon : celui avec qui je partage le pain, sous entendu le fruit de notre travail commun. C’est le porteur d’un projet qui cherchera d’abord à être le compagnon du collaborateur de l’unité opérationnelle qui réduira la fracture entre préservation et changement.
Pour faire modestement un peu de PVal : Entre le monde d’optimisation de la performance et le monde de la production de cette performance il existe surement une passerelle qui se caractérise par le partage d’un gain produit ensemble.
Bravo Olivier pour ces propositions.
RépondreSupprimerBruno