Qui ne tente rien n’a rien (posture de chercheur) … Voilà mes réactions à chaud :
Et d’une, j’ai, il me semble, à peu près compris de quoi il s’agissait et de deux, cette idée de “changer de monde” en fonction de ses interlocuteurs pour atteindre ses objectifs m’a paru LA SOLUTION à beaucoup de mes problèmes et ne me semble pas faite que pour les PDG.
Alors évidemment, P-VAL, je comprends qu’il est plus lucratif de conseiller les dirigeants de ce monde que la ménagère de moins de 50 ans, mais bon, en même temps des ménagères de moins de 50 ans, il y en a plein si vous voyez ce que je veux dire… Donc, si je peux me permettre de conseiller les conseillers de P-Val, vous devriez penser à étendre votre cible … En ce qui me concerne, je me suis sentie « ciblable » et j’ai décidé de mettre en pratique ces fameux conseils, là, tout de suite :
D’abord avec mes enfants. Pour me faire obéir par eux il y a, le plus naturellement du monde me direz vous, … l’autorité. C’est la solution prônée par ceux qui n’ont plus d’enfants en bas âge ou qui ne sont plus susceptible d’avoir à faire preuve d’autorité sur leur enfant. Parce que ceux qui l’utilisent quotidiennement, comme moi (oui!) connaissent bien ses limites : ça ne marche qu’au prix d’efforts qui sont parfois surhumains (surtout le soir, mais le matin aussi).
Un exemple:
- lave-toi les mains!
En général, ce n’est jamais fait la première fois, tu répètes, une deuxième fois, une troisième, puis tu finis par hurler et cela peut finir en drame. Ça c’est un exemple mais je peux en citer mille autres qui mène sans surprise à une bataille que tu n’es pas certain de gagner ... Donc l’autorité, c’est épuisant avec un résultat tout à fait aléatoire.
Et maintenant, si j’applique les conseils de P-Val :
Pour que mon projet (faire laver les mains à un enfant) soit suivi par l’équipe (l’enfant), il faut que l’équipe adhère au projet, il faut donc que l’équipe voit un certain intérêt au projet (traduire « que le projet soit dans son Monde »). Le monde de l’enfant, c’est quoi ? C’est celui du jeu. Il faut donc présenter le projet “lavage de main” comme un jeu et non plus comme un ordre. Et ça marche ! Je viens de le tester sur Capucine qui a filé comme un seul homme vers la salle de bain quand je lui ai proposé de faire un concours pour savoir “qui fera le plus de mousse avec le savon ?” Et depuis, on ne se lave plus les mains, on va faire mousser le savon. Merci P-Val !
Si ça pouvait marcher avec Thomas, ce serait pas mal non plus. Thomas est mon mari. Par exemple,… bon, là je signe mon arrêt de mort et peut être la fin de ces billets mais tant pis. Puisque c’est probablement mon dernier billet, j’y vais franco, au risque de me faire méchamment engueuler ce soir…
Soyons honnête, avec Thomas, c’est quand même différent, je n’ai pas à lui ordonner d’aller se laver, il y va tout seul. En revanche, il y a des choses que j’aimerais bien faire et qu’on ne fait JAMAIS si ce n’est pas moi qui prends l’initiative de tout organiser. Oh rien d’exceptionnel, hein, je ne suis pas non plus ultra compliquée, jugez-en vous même : j’aimerai qu’il m’invite de temps en temps au restaurant (sans les enfants, of course et sans que je le lui demande, of course aussi), j’aimerai aussi quand je propose d’aller passer une nuit dans un hôtel 5 étoiles à Paris parce qu’il y a des réduc de folie, qu’il ne me demande pas, l’air surpris: “mais pourquoi aller dans un hôtel à Paris? on habite à Vincennes !”. Avant la censure définitive qui va s’abattre sur moi, je souhaiterais revenir aux changements de monde. Alors, cher P-Val, Comment donner envie, à mon Thomas, d’être à l’initiative de tels projets ? Il doit rentrer dans mon monde, c’est bien ça ? Hélas, je comprends déjà que c’est pas gagné. Parce que je suis 100% d’accord avec la big boss de la Société Générale qui a la même analyse que moi (enfin l’inverse) : le plus compliqué pour nous, qui vivons dans le monde des femmes, est d’être comprises par les hommes. Et à l’instar de Mme Société Générale, je pense que si les hommes ne font pas ce que nous voulons, ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas mais parce qu’ils ne comprennent pas ce que nous voulons. Donc je vais expliquer clairement mes attentes à Thomas: moi, ta femme, ça me ferait très plaisir que de temps en temps, que tu me sortes ... C’est assez clair ? Attendons, maintenant le résultat…
Muriel
Génial !!! aussi bien le fond que la forme ... Muriel, outre vos talents en direction de laboratoire de "biologie moléculaire et immunologie parasitaires et fongiques" (je fais un copier coller parce que je serais incapable de le ré-écrire sans faute !), c'est un plaisir que de vous lire !
RépondreSupprimerVotre mot me fait penser que ce soir, c'est week end et je vais retrouver ma femme pour deux jours sans (trop de) travail ....
Moi dans l'histoire, je suis l'homme (je ne suis pas Thomas, hein, pas d'inquiétude Muriel :-).
Elle aimerait quoi de moi ? (évidemment, sans lui demander, sinon c'est mort ... ralalala les femmes ) ...
Qu'est-ce qui, dans son Monde, a de la valeur ?
Et puis, dois-je faire des choses non naturelles chez moi pour lui faire plaisir et me rapporcher de son Monde ? ... surtout, ne pas le dire. Si je lui propose quelque chose qu'elle apprécie, il faut bien sûr que ce soit "naturel" et non pas un effort pour lui faire plaisir (sinon là aussi, je suis mort) ...
Et puis mon Monde à moi, c'est quoi ? est-il compatible avec le sien ?
En fait dans un couple, si ça trouve ... il vaut mieux partager le même Monde, d'entrée de jeu ...
Ou bien co-construire notre couple et notre relation pour finalement appartenir au même Monde, un Monde nouveau auquel les deux vont appartenir (bon d'accord il faut du temps !)
Une approche par les "Mondes" pour séduire, "recruter" sa femme, se faire "recruter" par sa future femme, pour bien vivre sa vie de couple ?
Rallala, un nouveau business pour P-VAL en partenariat avec meetic ?
Bon j'espère, que je n'ai pas fragilisé notre légitimité (sisi !) auprès de nos partenaires et clients ...
Alain